Comment bien structurer vos pages pour le SEO ?
Avoir un site web c’est bien, mais avoir un site web bien référencé, c’est mieux. Pour ce faire, on emploie un certain nombre de techniques de SEO (pour Search Engine Optimisation). Dans cet article, nous allons voir quelques-unes de ces techniques qui s’appliquent au contenu de vos pages et tout particulièrement, à sa structure.
Les zones chaudes en SEO
Si la structure d’une page est aussi importante pour son référencement naturel, c’est d’abord parce que toutes les zones et tous les éléments de votre page n’ont pas la même importance aux yeux d’un moteur de recherche. Il existe en effet ce qu’on appelle des zones chaudes sur une page web. Les voici listées :
- La balise Title
- Les balises Hn
- Le chapô
- Les attributs Alt
Certaines ne vous disent peut-être rien mais ne vous en faites pas, nous reviendrons dessus en temps utile.
Title et méta description, des éléments déterminants
Une page web, c’est avant tout du code HTML. Sans entrer dans les détails, sachez qu’un document HTML doit respecter une structure standard pour être correctement interprété par les différents navigateurs web. On retrouve toujours deux sections :
- La section head
- La section body
Intéressons-nous un peu à la première. Il s’agit plus ou moins de l’en-tête de votre document. Située entre les balises <head> et </head>, elle regroupe ce qu’on appelle les méta-informations de votre page. Ces dernières n’apparaissent pas directement sur la page mais elles sont d’une grande importance pour performer sur les moteurs de recherche. Nous allons voir pourquoi.
Qu’est-ce que c’est ?
Parmi les méta-informations qu’il est possible de renseigner dans la section head, il en est deux qui sont indispensables si vous voulez prétendre aux premières positions dans les pages de résultats des moteurs de recherche (SERP).
- Title
Il s’agit tout simplement du titre de votre page. Attention, ce n’est pas nécessairement le même que celui qui apparait sur la page lorsqu’un internaute lit l’article. Non, il s’agit du titre qui apparaît sur l’onglet lorsque vous êtes sur la page ou encore en bleu sur les SERP.
Ce title est particulièrement important en SEO. D’abord car ce sont les premiers mots que les internautes verront de votre page, ce sont donc eux qui donneront ou non envie de cliquer pour consulter votre site. Ensuite parce que la balise <title> est largement utilisée par Google pour référencer les pages web. Ne pas renseigner de title ou renseigner un title de mauvaise qualité, c’est donc se tirer une balle dans le pied d’un point de vue SEO.
- Description
La méta description est souvent considérée comme « moins indispensable » que le title. Pourtant il n’en est rien. En effet, title et méta description se complètent. Comme vous pouvez le voir plus haut, la méta description apparait sur les SERP, juste en dessous du title. L’un ne va donc pas sans l’autre. On peut toutefois concéder que d’un point de vue purement SEO, le poids de la méta description est moins important que celui du title.
Comment optimiser le title et la méta description ?
Maintenant que nous avons vu pourquoi ces éléments comptent pour le référencement de votre page, nous allons nous concentrer sur leur optimisation. D’abord, vous devez bien avoir en tête le mot-clé qui a été défini pour la page que vous souhaitez optimiser.
En effet, vous devez faire apparaître ce mot-clé dans votre title ainsi que dans votre méta description, c’est la base. Vous pouvez également y ajouter le nom de votre marque, c’est toujours utile. Mais ce n’est pas tout ! Car pour que vos méta-informations s’affichent correctement sur les SERP et soient efficaces pour votre SEO, elles doivent respecter des contraintes de longueur.
TITLE
- 40 à 45 caractères minimun
- 60 à 65 caractères maximum
META DESCRIPTION
- 140 caractères minimun
- 150 caractères maximum
Faites trop court et vous perdrez en pertinence aux yeux des moteurs de recherche, faites trop long et votre texte n’apparaîtra que partiellement. Il s’agit donc de trouver un équilibre.
Bien structurer votre contenu
À présent, intéressons-nous à la structure de votre contenu. Ce n’est un secret pour personne, la plupart des contenus textuels d’une certaine longueur ne se contentent pas d’un simple titre en haut de la page. Non, qu’il s’agisse d’un article de journal, d’un article de blog ou d’une plaquette de présentation, tous comportent ce qu’on appelle des intertitres.
En journalisme on parle de titraille et on y inclut les citations mises en exergue ou encore les sous-titres et les surtitres. Dans le web, c’est différent. Pour mieux comprendre, revenons rapidement sur le code HTML. Vous l’avez compris, la balise title est un titre de votre page mais pas nécessairement LE titre de votre page. Non, en principe, pour le lecteur, le titre de votre article est défini dans la balise H1 notée comme suit : <h1>Mon titre</h1>.
Mais alors, pourquoi parler de balise Hn ? Tout simplement car il existe aussi des balises H2, H3, H4, H5 et H6. Ce sont ces 6 balises Hn qui vous permettront de créer la structure de votre page.
Le titre H1
Le H1 est un Hn particulier. En effet, pour un moteur de recherche, il ne doit apparaître qu’une fois dans votre page. Dans le cas contraire, cela lui indiquerait que cette dernière comporte plusieurs titres principaux, ce qui empêcherait le robot de la référencer correctement. Pire, la présence de plusieurs H1 (tout comme l’absence de H1 d’ailleurs) risque fort de pénaliser votre page dans les SERP.
Votre H1 doit absolument contenir votre mot-clé ! N’espérez par remonter sur l’expression « serrurier à Bordeaux » si vous ne faites pas apparaître ces mots dans votre titre. Pour ce qui est de la longueur, vous êtes beaucoup moins contraint que pour la rédaction du title ou de la méta description. Retenez simplement qu’au-delà de 70 caractères, votre titre dépasse clairement ce qui se fait habituellement. Mais s’il est pertinent et bien optimisé, un H1 de cette longueur n’est pas problématique.
Après le H1, le chapô
Un chapô est primordial dans la structure d’un article. En plus d’être une zone chaude pour le SEO, il facilite grandement la tâche de votre lecteur. Vous allez vitre comprendre pourquoi.
Mais qu’est-ce qu’un chapô exactement ? Il s’agit en fait de l’introduction de votre article. Le terme nous vient du champ lexical de la presse où il fait partie de la structure de base de presque tous les articles. Il se situe juste en dessous du titre et est (le plus souvent) en gras. En seulement quelques phrases, il présente le sujet de votre article et fait une rapide mise en contexte.
Étant une zone chaude pour le SEO de votre page, votre chapô doit impérativement contenir votre mot-clé. Ainsi, après la balise title et le H1, vous confirmez aux moteurs de recherche ce dont parle votre article. Or, ils apprécient beaucoup d’être guidés proprement comme cela.
H2, H3, etc.
Viennent ensuite les autres Hn, du H2 au H6. Pour commencer, nous vous conseillons de vous limiter aux H2 et aux H3 autant que faire se peut, sauf cas exceptionnel (contenu particulièrement long, sous-partie indispensable…), et de ne jamais dépasser le niveau H4. En effet, multiplier les niveaux de titres peut, paradoxalement, rendre votre texte plus difficile à appréhender pour un lecteur. De plus, en alourdissant la structure de votre page, vous compliquez la tâche du robot d’indexation, ce qui n’est jamais une bonne idée.
Passons à l’optimisation de vos intertitres. Pour éviter la suroptimisation, mieux vaut garder quelques titres dans lesquels l’expression cible n’apparaîtra pas. Pour la longueur du texte, vous pouvez vous en tenir à ce que nous avons expliqué pour le H1.
Attention !
Placer des mots-clés dans votre texte est une bonne pratique, tant que cela reste naturel. En effet, si un moteur de recherche observe qu’une même expression apparaît dans tous vos titres et intertitres, voire plusieurs fois dans certains, votre page risque d’être pénalisée.
La densité des mots-clés
Ce point rapide sur la suroptimisation nous amène à aborder le sujet épineux de la densité des mots-clés dans un texte SEO. En effet, c’est un point qui fait particulièrement débat dans la communauté des référenceurs. Si certains considèrent (sans doute à tort) qu’une densité de 5% est indispensable pour apparaître en première page, d’autres pensent (certainement à tort également) que Google ne prend même plus en considération ce critère.
Comme toujours, on ne trouvera pas la vérité dans les extrêmes. S’il est certain qu’il est primordial de faire apparaître votre mot-clé dans votre texte (tout particulièrement dans les zones chaudes), il est presque tout aussi sûr que répéter un mot-clé encore et encore n’est pas particulièrement indiqué pour performer en SEO.
Un champ lexical bien choisi
Les mots-clés sont une chose, mais ils ne font pas tout. En effet, si vous souhaitez positionner une page sur l’expression « soupe à l’oignon », il ne suffit pas de prendre un texte concernant un autre sujet et d’y incorporer l’expression cible jusqu’à obtenir une densité de 3%. Voilà bien longtemps que les moteurs de recherche ne se font plus avoir par ce genre de recette de cuisine.
En effet, pour déterminer la pertinence d’un contenu, un moteur de recherche va non seulement chercher le mot-clé ciblé mais également les mots appartenant au même champ lexical. Pour reprendre l’exemple de la soupe à l’oignon, une page comportant des expressions comme « pelures d’oignon », « légume d’hiver » ou « recette de soupe » se positionnera mieux qu’une page qui ne comporterait pas ces expressions. C’est ce qu’on appelle la recherche sémantique.
La recherche sémantique
Actuellement, le principal objectif des moteurs de recherche, Google en tête, est de donner davantage de sens à leurs résultats afin d’en améliorer la pertinence. Pour ce faire, l’une des techniques les plus prometteuses est la recherche sémantique.
La sémantique, c’est l’étude du sens, de la signification des mots et du langage. La recherche sémantique a donc pour ambition de déceler le sens profond de votre requête. Ainsi, un utilisateur recherchant « verre pêche » souhaite certainement des infos concernant des appâts plutôt que concernant de la vaisselle. Malgré l’utilisation d’un homonyme, un algorithme de recherche sémantique aura perçu le sens de la requête afin de proposer les réponses les plus pertinentes.
De fait, lorsque vous rédigez pour votre site web, prenez garde à diversifier votre vocabulaire afin de bien faire comprendre aux moteurs de recherche de quoi traite votre page. Pour ce faire, vous pouvez vous tourner vers des dictionnaires des synonymes mais aussi vers des outils en ligne comme Alyze.info ou SEMrush qui sauront vous donner des listes de termes à faire apparaître sur votre page en fonction de votre expression cible. Souvenez-vous, plus votre langage sera riche, plus il sera simple pour les robots de positionner vos pages.
L’optimisation des images
A priori, si vous avez suivi tous nos conseils jusqu’ici, votre texte est maintenant « SEO friendly ». Pour autant, nous n’en avons pas encore fini. En effet, le contenu d’une page web se compose de texte mais aussi de médias, des images dans la plupart des cas. Or, comme pour le texte, il existe des bonnes pratiques SEO concernant les images.
Le nom
Eh oui, ça a l’air insignifiant, pourtant les noms de vos fichiers images pèsent sur votre SEO. L’explication est simple : lorsqu’un robot d’indexation visite votre site (les spécialistes disent qu’ils « crawlent le site »), il identifie non seulement les pages mais aussi les images (qui ont leur propres URLs). Or, pour se positionner sur l’expression « soupe à l’oignon », mieux vaut que vos images soient nommées « oignon.png » et « délicieuse_soupe.jpeg », plutôt que « IMG_0136945212.png » et « IMG_8571456.jpeg ».
L’attribut ALT
Dans certains cas, il arrive que les images d’une page ne puissent pas être affichées. Heureusement, le langage HTML a prévu une fonctionnalité pour ces situations : l’attribut ALT. C’est une information complémentaire que vous donnez à votre image en l’intégrant à votre page. Concrètement, il s’agit tout simplement d’un texte alternatif (d’où le « ALT ») qui s’affichera en lieu et place de votre image si celle-ci ne peut pas être chargée.
Mais cette balise est aussi très utilisée par les robots d’indexation, beaucoup plus à l’aise avec du texte qu’avec de l’image. Ainsi, s’il ne dispose que du nom de votre image, le robot ne pourra se baser que sur cela pour identifier cette dernière. En revanche, avec un attribut ALT, vous donnez aux moteurs de recherche ce qu’ils demandent, à savoir du texte.
Cette balise est également utilisée par les fonctionnalités d’accessibilité comme la synthèse vocale pour les malvoyants par exemple. Or, en SEO, l’accessibilité est très importante, raison supplémentaire pour renseigner les attributs ALT de vos images.
La taille et le format
Enfin, si vous souhaitez pousser le référencement de vos images encore plus loin, prenez garde à la taille et au format de vos images. Pourquoi ? Car une image volumineuse ralentira le chargement de votre page et qu’un chargement lent est pénalisé par les moteurs de recherche comme par les utilisateurs (selon Google, près d’un utilisateur sur trois quitte une page si elle ne s’affiche pas dans les 3 secondes.
Le format de vos images a lui aussi un impact sur le temps de chargement car il impacte le poids des images. De manière générale, préférez le JPEG et le PNG. Ce sont les formats les plus utilisés sur le web car ils proposent le « rapport qualité/taille de ficher » le plus intéressant.
Pour aller plus loin : les données structurées
Nous avons vu les principales règles à suivre pour structurer une page SEO. Cependant, il existe d’autres techniques plus avancées pour améliorer le référencement naturel de votre site. Les données structurées sont une de ces techniques. Il s’agit d’ajouter des morceaux de code à votre page afin de permettre aux robots des moteurs de recherche de mieux comprendre votre contenu. Google affichera certaines de ces informations directement dans les SERP et les internautes y auront accès très rapidement. C’est ce qu’on appelle les Rich Snippets (ou « extraits enrichis »). Mais le plus gros avantage de ces résultats de recherche « enrichis », c’est surtout qu’ils vous démarquent de vos concurrents.
Conclusion
Vous l’aurez compris en lisant cet article, pour optimiser le référencement naturel d’une page, il ne suffit pas de la blinder de mots-clés. Le SEO est une discipline complète et complexe qu’il convient d’appréhender de façon globale. C’est pourquoi, le meilleur moyen d’obtenir rapidement des résultats reste encore de faire appel à des professionnels.
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